
L'histoire de Léa
Burkina Faso

Le Dr Léa Paré Toé est une scientifique qui se consacre à l'éradication du paludisme grâce à des recherches génétiques révolutionnaires menées chez Target Malaria au Burkina Faso.
Comprendre le défi
Ayant vécu l'impact dévastateur du paludisme, Léa est profondément déterminée à y mettre fin. « Je vois des gens souffrir : mes enfants, ma sœur. Le paludisme est un lourd fardeau pour l'Afrique », dit-elle.
Les recherches de Léa portent sur les moustiques génétiquement modifiés afin de réduire considérablement la transmission du paludisme. « Nous devons sortir des sentiers battus. Notre équipe a décidé d'explorer la génétique pour trouver des solutions durables », explique-t-elle.
Approches génétiques innovantes
« Nous devons innover. Nous devons utiliser la science génétique pour lutter contre le paludisme. » Ses recherches utilisent la technologie du forçage génétique pour améliorer des caractéristiques génétiques spécifiques au sein des populations de moustiques, limitant ainsi leur capacité à transmettre le paludisme.
Seules les moustiques femelles transmettent le paludisme, car elles piquent les humains pour consommer le sang nécessaire à la production d'œufs. « Les moustiques génétiquement modifiés sont conçus pour produire une progéniture majoritairement mâle, ce qui réduit considérablement la population de femelles transmettant le paludisme et pourrait conduire à l'éradication locale de la population de moustiques vecteurs de la maladie. »
Éliminer le paludisme stimule les économies
« Le paludisme tue des enfants, détruit des communautés et ralentit notre économie. Chaque année, d'innombrables heures d'école et de travail sont perdues à cause du paludisme. Les familles dépensent le peu qu'elles ont en traitement au lieu de s'instruire ou d'investir dans leur avenir, perpétuant ainsi le cycle de la pauvreté », explique le Dr Toé. « Sans le paludisme, les familles dépenseraient leur argent pour autre chose. Elles vivraient mieux. »
Léa souligne l'importance de la compréhension et de l'acceptation de la communauté pour la réussite de son travail. « La transparence et l'éducation sont essentielles. Sans l'acceptation de la communauté, l'innovation ne peut réussir. »
Pour Léa, éliminer le paludisme est un objectif réalisable et à portée de main de son vivant. « Le paludisme n'est pas plus fort que nous, les scientifiques africains, et il n'est certainement pas plus fort que la volonté de nos communautés. Grâce à l'innovation, à l'éducation et à l'autonomisation des communautés, nous avons tout ce qu'il faut pour en finir avec le paludisme, une fois pour toutes. »




